C'est un soir de l'été 1987.

Les cinq cents places sont occupées. L'opéra chinois m'est complètement hermétique, un spectacle si plein de mystères que je finis par quitter mon siège pour m'approcher de la scène. Je me tasse à hauteur des planches et commence timidement à prendre un cliché. Capté par les visages, l'expression des corps, je me prends au jeu. Traditionnellement, les personnages féminins sont joués par des hommes. Fascinant. Finalement, je mitraille comme un dératé,, synchronisant le bruit du déclencheur au rythme des percussions. Je ne suis qu'au début d'un voyage de neuf semaines et ma quantité de rouleaux-photo est comptée. Tant pis. Carpe diem.

Les pellicules de l'époque sont peu sensibles aux basses lumières et beaucoup de clichés seront flous.

Les rares que j'ai sauvés sont d'autant plus précieux.